2025 : Le grand bond en avant des paiements électroniques
Pour contrer la propagation d’un virus aussi actif qu’imprévisible, le sans contact est devenu pendant la crise du Covid-19 une figure imposée. Le geste d’approcher sa carte bancaire du terminal de paiement (technologie du Near Field Contact) est devenu familier à des millions de consommateurs dans le monde, que ce soit pour payer son pain, son repas, ou ses courses. Un chiffre démontre cette explosion. La très sérieuse Banque des Règlements Internationaux, indique que la part du sans contact dans l’ensemble des transactions par carte est passée d’environ 30 % en septembre 2019, à plus de 65 % au début du mois de juin dans les dix principaux pays de l’institution (U.S.A., Allemagne, France, Belgique, Grande-Bretagne, l’Italie, Japon, Suisse, etc). « Les retailers qui n’avaient pas encore pris le virage ont mis en place des solutions de paiements à distance comme le pay by link, lequel consiste à envoyer un lien au consommateur par SMS ou email pour obtenir son accord », explique Jean-Michel Chanavas, délégué général de Mercatel, un think tank regroupant des banques et des entreprises françaises du retail, de l’hôtellerie…
Outre la montée en puissance du paiement électronique et du sans contact, la sécurité est au cœur des réflexions actuelles sur les moyens de paiement, notamment en raison de l’évolution des fraudes dans le e-commerce. C’est un des axes majeurs de la directive dite DSP2 (Directive sur les services de paiement 2), qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2021. Mais le Covid-19 a aussi changé la donne politique. La Commission Européenne qui favorisait la concurrence et les prix bas en faveur de la défense des consommateurs s’est convertie à une autre approche : celle qui prône la recherche d’une souveraineté européenne.