« c’est nous le patron »
Alors que la défiance a gagné beaucoup d’anciens modèles, de la politique au « retail », les initiatives de certaines marques « niches » et les démarches citoyennes fixent une nouvelle exigence en termes de transparence. Enquête.
Des consommateurs qui exigent que les personnes fabriquant leurs vêtements et leurs smartphones à l’autre bout du monde soient mieux rémunérés…qui veulent savoir quels additifs et colorants chimiques se cachent dans leurs assiettes… qui ne veulent plus de substances toxiques dans leurs produits de beauté… Et pour cause. Les scandales se multiplient de toutes parts. Il y a eu le benzène dans les bouteilles de Perrier dans les années 1990 aux U.S.A., le « horsegate » en 2013 en Europe… En janvier 2018, l’enseigne Claire’s a retiré une vingtaine de produits de maquillage pour les petites filles dans ses boutiques d’Amérique du Nord et d’Europe, après la découverte de résidus d’amiante (la substance est classée cancérigène) par une mère de famille ayant fait analyser un produit dans un laboratoire de Rhode Island. Claire’s a immédiatement annoncé le retrait de la gamme et une enquête est en cours. A l’heure d’Internet, une enseigne peut-elle se relever de cela ?
A l’heure actuelle, de plus en plus de clients veulent davantage de transparence, et tout particulièrement les jeunes adultes. Et bien des marques créées récemment par de jeunes entrepreneurs autour d’une mission claire (protection de l’environnement, rémunération éthique, valeur du produit) parviennent à gagner la confiance des Millennials. Aux USA, c’est le cas d’Indochino (costumes sur mesure pour hommes), Honest Co (produits biologiques pour enfants), Warby Parker (lunettes vendues pour la plupart US$ 95) et Blue Nile (diamants à prix bas vendus sur Internet). Par exemple, la société Indochino basée à Vancouver a décidé de démocratiser les costumes sur mesure avec des tarifs démarrant à