« Comarch va signer avec une très grande référence du luxe français »
Rencontre avec Anthony Delvallé, Directeur Général de Comarch France
Comarch va faire son entrée dans le luxe. Pouvez-vous m’en dire plus ?
AD : C’est une vraie stratégie pour Comarch d’aborder cet univers. Jusqu’ici, nous avions essentiellement des clients de « mass » (Adeo, Groupe Auchan, etc.) que nous accompagnons dans leurs stratégies internationales. Nous avons aussi quelques clients premium comme les Galeries Lafayette. Pour le moment, ce démarrage dans le luxe est assez confidentiel, je peux juste vous dire que notre client est une très grande référence du luxe français. Mais nous projetons d’autres signatures dans le luxe et la beauté. Et c’est passionnant car la volumétrie, le niveau d’expertise et la gestion de la performance y sont complètement différents. Dans une boutique de luxe, vous vendez peut-être 25 sacs par jour quand dans un hyper, vous avez 30 lignes par ticket de caisse et le traitement de l’information doit se faire en nanosecondes.
Où en sont vos clients « mass » dans leur stratégie omnicanale ?
AD : L’un des sujets principaux à l’heure actuelle, c’est la mise en place d’un moteur d’offre unique associé à une plateforme unifiée pour piloter les promotions. C’est un très gros sujet pour Comarch. Et pour les enseignes, il s’agit d’un outil hautement stratégique pour contrer les « pure players ». En effet, beaucoup d’acteurs ont des systèmes d’information qui sont devenus, au fil du temps, très hétérogènes : ils ont choisi des partenaires pour l’e-commerce et aujourd’hui, la plupart ont encore deux moteurs d’offre distincts, un pour les magasins et un pour le digital. Ce qui veut dire une double saisie des informations un risque d’erreurs décuplé… Chez Auchan, Comarch a remporté l’appel d’offre pour rationaliser cette partie offre et promotions. Nous déployons un moteur d’Offre / Promotions unique et mettons en place un OMS (ou Système de Gestion des Commandes) dans les 13 pays du Groupe. L’Espagne, l’Italie et l’Ukraine sont déjà déployés. Auparavant, chaque pays avait ses propres systèmes d’informations…on trouvait parfois trois systèmes de caisses différents dans un même pays.
Qu’attendent les clients actuels en termes de programmes de fidélité ?
AD : Les programmes de fidélité des années 1990s, sous forme de bons de réductions, sont bel et bien derrière nous. Depuis 3 à 4 ans, les « retailers » sont dans du « One to One », dans la frappe chirurgicale. Ils envoient à leurs clients des offres sur-mesure, construites selon leurs achats précédents. La promotion doit absolument être pertinente afin de faire venir le client en magasin. Certains « retailers » comme les Galeries Lafayette vont jusqu’à proposer des événements en réservant la boutique pour 10 ou 15 clients VIP. On est bien au-delà de la fidélisation par la promotion sur le prix.
Un mot pour conclure ?
AD : La plateforme Comarch, qui équipe 12.000 points de vente, n’a pas d’équivalent comparable sur le marché : elle intègre des modules d’encaissement, de moteur d’offre, de fidélisation, d’ERP, d’hébergement, etc. Notre force est de pouvoir accompagner nos clients jusqu’au bout, en mode SaaS…Nous avons aussi nos propres data centres.
Diffusé dans la Newsletter Digital Retail News du 17 septembre 2019