Grands magasins. Coup de grâce ou salut ?
Selon plusieurs dirigeants de grands magasins interrogés par notre rédaction, le retour à la normale ne devrait pas avoir lieu avant 2021. A l’heure où certains groupes comme Neiman Marcus, J.C. Penney (U.S.) ou Debenhams et House of Fraser (R.U.) font déjà partie des victimes annoncées, une question se pose : qu’est ce qui fait que certains passeront l’année 2020, et d’autres pas ? D’abord, la crise s’impose comme un accélérateur de tendances. Les difficultés des enseignes qui étaient fragilisées avant la crise se creusent. C’est le cas pour Neiman Marcus, qui avait une dette colossale, tout comme pour Macy’s qui se retrouve menacé de faillite.
En termes de structure de capital, certaines enseignes semblent mieux armées que d’autres. « Des groupes comme le très dynamique Nordstrom aux USA, Selfridges au R.U. ou les Galeries Lafayette en France ont la force d’avoir une famille derrière eux, nous confiait un expert du secteur sous couvert d’anonymat. Ils allègeront peut-être leurs parcs de magasins, mais je pense qu’ils survivront ».