Immobilier. Bras de fer sur la notion de force majeure
Aux U.S.A., l’heure n’est pas encore aux acquisitions majeures. Le n°1 des centres commerciaux Simon Property a mis fin à son projet de reprise de Taubman Centers (26 centres aux U.S.A. et en Asie) pour une valeur de US$ 3,6 milliards. Ce dernier aurait, selon Simon Property, subi un effet amplifié de la pandémie, une partie de ses centres étant très exposés au tourisme. Mais Taubman a décrit cette tentative de résiliation comme infondée, ajoutant qu’il considérait toujours son potentiel repreneur comme lié par l’accord.
Les discussions sur les loyers sont, partout, à couteaux tirés. Début juin, Simon Property a déposé une plainte contre Gap pour des loyers impayés et autres charges qui, selon lui, s’élèvent à US$ 66 millions. Le nombre de magasins associés n’a pas été révélé. Après avoir proposé des reports de loyers, les bailleurs multiplient les actions en justice pour obtenir les loyers impayés d’avril et de mai, dans un pays où le délai de grâce est généralement de 30 jours. Ni eux, ni les sociétés d’assurance, ne considèrent la pandémie comme un cas de force majeure. Selon les foncières, les locataires ont l’obligation contractuelle de payer leur loyer, même s’il y a moins voire pas de CA.