Supply-chain. Relocaliser…jusqu’où ?
Les supply-chains vont-elles vraiment se transformer à l’issue de la pandémie, pour devenir à la fois plus courtes et plus fluides ? Selon une étude de Alvarez & Marsal réalisée en Europe auprès de 30 grands retailers et 3.000 foyers (Allemagne, U.K., Italie, France…), c’est déjà le cas. Cette année, 70 % des distributeurs interrogés ont procédé à un examen détaillé de leur supply-chain et 55 % ont diversifié plusieurs de leurs chaînes logistiques. Ils ont aussi engagé d’autres mesures : 30 % des sondés ont réduit leurs gammes de produits, 23 % ont choisi des approvisionnements plus proches, 15 % ont diversifié leurs pays d’approvisionnement et 14 % ont relocalisé leur production. Les supermarchés sont le plus concernés, leurs modes d’approvisionnements étant plus souples pour changer de fournisseurs ou de pays d’origine.
Dans la mode, quelques initiatives apparaissent. Fashion 3, G.I.E. créant des synergies entres les enseignes du groupe Mulliez (Brice, Pimkie, Jules, Grain de Malice…), veut rendre le « Made in France » accessible à tous. En partenariat avec un investisseur, il ouvrira fin 2021 une usine de jeans près de Lille, qui ne produira que ce que les enseignes vendront, pour éviter la surproduction et les promotions. Ces jeans seront vendus avec une hausse entre 10 % et 20 % du prix actuel.