U.S.A. : La bataille autour du retrait en magasin fait rage entre Amazon et ses rivaux
Le retrait de produits en magasin, sur un parking aménagé, et si possible le jour même n’est plus une option mais une obligation pour les enseignes américaines depuis la pandémie. Des enseignes comme Best Buy (CA US$ 42,9 milliards en 2019), Dick’s Sporting Goods (CA US$ 8,8 milliards en 2019) ou encore Target (US$ 75,4 milliards en 2019) et Walmart (CA US$ 514 milliards) ont su très rapidement démultiplier les points d’enlèvement des commandes au sein de leurs réseaux : pickup en magasin ou curbside pickup à l’extérieur du magasin (littéralement au bord du trottoir). Target a enregistré au deuxième trimestre un bond de 700 % de son service « curbside » baptisé « Drive Up » (250.000 références disponibles en une heure) et de 60 % sur son autre service de retrait en commande, situé en magasin cette fois, « Order Pickup ».
La société financière Cowen estime que cette formule associant commande en ligne ou sur des applications mobiles et livraison dans un point de vente physique pourrait générer des ventes de US$ 30 à 35 milliards en 2020 dans l’alimentaire. Cowen estime que 25 % des consommateurs américains seront séduits en 2020 par ce service, synonyme de gain de temps.
Alors qu’au second trimestre 2020, en plein confinement, Amazon, numéro un mondial du e-commerce, peinait à répondre à l’afflux de commandes, enregistrant ruptures de stock, prix élevés et erreurs de livraison, cette formule, improvisée dans certains cas comme chez Dick’s Sporting Goods qui l’a lancé en 2 jours, a redonné aux retailers bricks-and-mortar un avantage compétitif. Cette formule hybride permet aux grandes surfaces de convertir leurs magasins en centres de préparation de commandes pour leurs sites e-commerce, tout en évitant la livraison à domicile, l’étape la plus coûteuse. « C’est le client qui prend en charge le coût du dernier km », souligne Oliver Chen, Retail Analyst chez Cowen.