Paiement : un nouveau Worldline est né
« L’acquisition amicale d’Ingenico par Worldline est une opération exceptionnelle dans le monde des paiements. Nous allons créer le numéro 4 mondial du secteur » disait Gilles Grapinet, C.E.O. de Worldline, dans une interview à Boursorama le 15 octobre dernier.
Dans une vidéo publiée le 30 octobre sur le site de Worldline, Gilles Grapinet parle maintenant d’un « Nouveau Worldline ». Rappelons que Worldline est une jeune entreprise, qui était précédemment une branche du groupe ATOS. Elle est née d’une IPO réalisée en 2014. Quand on discute avec Gilles Grapinet, on comprend tout de suite l’ambition européenne du projet de Worldline qu’il voit comme un Airbus du paiement.
Cette OPA amicale sur Ingenico, validée par la Commission Européenne le 30 septembre dernier, permet au nouveau groupe d’occuper une présence sur plus de 50 pays dans le monde, principalement en Europe, avec un effectif de plus de 20.000 salariés.
Le nouvel ensemble devient ainsi un acteur important de l’acquisition et du processing monétique en Europe grâce à ses positions en Allemagne (Ingenico Payments, BS PAYONE, Worldline-Equens) mais surtout en Belgique où Worldline occupe une part de marché de plus de 90 %. Il sera surtout un acteur majeur dans le paiement digital avec SIPS son actif historique et ceux d’Ingenico Payments : le belge Ogone et le néerlandais GlobalPayment (ex bibit, ex RBS payments).
Enfin il conserve sa place de leader mondial du terminal de paiement devant l’Américain Verifone et le Chinois PAX. Il aura, pourtant, à surmonter quelques défis cruciaux dans le domaine :
- La revente de l’activité terminaux de Worldline annoncée fin octobre au cours de la révision stratégique du groupe
- Le choix de la technologie Android pour les smart-terminaux
Souhaitons à Worldline que les € 300 millions d’investissement annuel prévus pour la R&D et l’innovation contribueront à réaliser toutes ces ambitions.
Par Cédric Guarnotta
Diffusé dans la Newsletter Digital Retail News du 2 novembre 2020