Walmart menacé en Chine suite au boycott des produits du Xinjiang
Si les représailles de Pékin ont d’abord touché H&M et Adidas, les acteurs de l’électronique et de l’alimentaire devront prendre position en 2022 sur la question des droits de l’homme des Ouïghours.
En Chine, l’organisme de surveillance anti-corruption a mis Walmart en garde, le 31 décembre, d’un boycott de la part des consommateurs. Le géant américain est accusé de ne plus distribuer de produits provenant du Xinjiang sur son site et dans ses magasins en Chine. Dans un contexte de persécution contre la minorité ethnique ouïghoure dans la région du Xinjiang, fermement niée par Pékin, la Commission centrale d’inspection de la discipline (CCDI) du Parti a affirmé qu’il n’y avait pas de « raison justifiable » de retirer les produits de cette région. La CCDI a déclaré que Walmart faisait preuve de « stupidité et de myopie » et qu’il devrait subir les conséquences de ses actes. Pour le géant américain, la Chine est un marché stratégique : ses 434 magasins (dont 36 Sam’s Club) couvrent 6,4 millions de m2 commerciaux, ce qui en fait son 2e marché international en termes de surface de vente, après le Mexique. En 2020, il y a réalisé US$ 11,43 milliards de CA.