Franprix. Quelle rentabilité pour l’e-commerce?
Face à la déferlante des nouveaux entrants comme Cajoo et Gorillas, Franprix (872 magasins à fin décembre 2020, dont 479 en franchise) veut affirmer son offensive en e-commerce. Entretien avec Laurent Rapoport, Directeur Marketing et E-commerce de Franprix.
Le CA du Groupe Casino a atteint € 31,9 milliards en 2020 (+9% en comparable). Comment a performé Franprix ?
Laurent Rapoport : Les ventes de Franprix ont atteint € 1,58 milliard, avec une croissance de 7,1 % en organique. Nos magasins de proximité ont profité de la crise sanitaire, le panier moyen en physique a très fortement augmenté. En termes de contribution à la croissance, le « offline » a été le relais de croissance majeur en 2020. L’e-commerce a aussi augmenté, même s’il reste encore en développement car il part d’une base plus petite.
Combien pèse l’e-commerce dans le CA total ?
LR : Je ne peux pas vous donner ce chiffre, mais je peux vous expliquer le modèle. L’e-commerce, lancé en 2017, est géré par 90 magasins préparateurs, sur notre parc total de 900 unités. Ces 90 magasins ont été choisis selon la taille de leur assortiment, et selon des critères géographiques pour mailler au mieux le territoire. On a démarré par les magasins intégrés, le picking dans le stock magasin nécessitant des SI unifiés et fluides. Mais les magasins franchisés peuvent aussi devenir préparateurs de commande. Chez Franprix, l’e-commerce est réalisé sous forme de picking en magasin, avec une dimension humaine essentielle. Sa force, c’est qu’il offre 100 % de la gamme du magasin qui prépare, soit 5.000 à 8.000 références selon le magasin en question : le client peut commander du poulet grillé, du pain chaud, etc.